Une nouvelle étude permet de mieux comprendre la langue d'adoption des allophones de Montréal
Montréal, le 23 août 2013. – Selon une étude publiée aujourd'hui par l'Office québécois de la langue française, le choix d'utiliser le français ou l'anglais par les allophones de Montréal est lié tant à leurs parcours linguistiques qu'à l'influence du milieu dans lequel ils évoluent.
L'étude, intitulée Trajectoires linguistiques et langue d'usage public chez les allophones de la région métropolitaine de Montréal, met en lumière les facteurs qui influencent leur choix d'utiliser le français ou l'anglais dans la sphère publique. Elle se fonde sur les données de l'Enquête sur la vitalité des minorités de langue officielle (EVMLO) qu'a menée Statistique Canada en 2006.
Les facteurs qui influencent le choix de la langue
L'étude démontre notamment que la langue parlée dans le pays d'origine est un facteur déterminant. Par exemple, l'utilisation du français est plus fréquente chez les allophones dont les parents sont issus de pays francotropes. D'autres facteurs, notamment le lieu de résidence, la langue de scolarité et les langues parlées à la maison ou avec les amis, déterminent les choix linguistiques des allophones montréalais.
Les transferts linguistiques vers le français ou l'anglais
L'étude démontre également qu'un allophone amorçant l'apprentissage d'une nouvelle langue (français ou anglais) dans son pays d'origine aura tendance à privilégier l'utilisation de cette langue lors de son arrivée dans le pays d'accueil. L'étude évoque d'ailleurs que plus les personnes sont jeunes à leur arrivée au pays, plus cette tendance est forte.
La fréquence d'utilisation du français dans l'espace public
L'étude compare aussi la fréquence d'utilisation publique du français entre les allophones issus de l'immigration (immigrants et natifs de parents immigrés), les anglophones issus de l'immigration, et les anglophones ayant des parents anglophones nés au Canada. Il ressort de cette analyse que les allophones issus de l'immigration utilisent le français plus souvent.
Les auteurs constatent que certains facteurs sont plus déterminants que d'autres, notamment les facteurs sociolinguistiques. Par exemple, une personne est plus susceptible de choisir le français si elle vit avec une conjointe ou un conjoint francophone, si elle réside dans un secteur réputé plus francophone de la RMR de Montréal, si elle provient d'un pays où la langue parlée est le français, ou encore, si elle fréquente le réseau scolaire francophone.
On peut consulter l'étude et le résumé en cliquant sur l'onglet Suivi de la situation linguistique dans le site de l'Office québécois de la langue française (www.oqlf.gouv.qc.ca).
À propos de l'Office québécois de la langue française
L'Office québécois de la langue française veille à ce que le français soit la langue normale et habituelle du travail, des communications, du commerce, des affaires et de l'Administration. Il enrichit la terminologie et offre des outils et des services linguistiques. L'Office assure le respect de la Charte de la langue française et surveille la situation linguistique du Québec.
– 30 –
Source :
Direction des communications
Office québécois de la langue française
514 873-6567, sans frais 1 888 873-6202