Montréal, le 11 août 2020. – L’Office québécois de la langue française présente les résultats de l’Enquête sur les exigences linguistiques auprès des entreprises, des municipalités et des arrondissements de Montréal, réalisée par l’Institut de la statistique du Québec. Cette enquête se penche sur les exigences en matière de langue formulées par les employeurs québécois lors d’un processus d’embauche.
On y observe qu’une forte proportion d’organisations exige ou souhaite des compétences linguistiques particulières au moment du recrutement de nouveaux employés et employées, mais cette proportion varie selon le secteur et la langue concernés. L’étude rend compte des exigences exprimées par un échantillon de 2 460 établissements, représentatif de l’ensemble des 97 528 entreprises québécoises employant 5 personnes et plus, ainsi que des exigences formulées par les 181 municipalités québécoises de plus de 5 000 habitantes et habitants et les 19 arrondissements de Montréal.
Faits saillants :
- La Charte de la langue française confie à l’Office québécois de la langue française la tâche de surveiller l’évolution de la situation linguistique au Québec et d’en faire rapport tous les cinq ans à la ou au ministre responsable de la Langue française. L’Office a également pour mission d’assurer le respect de la Charte et de veiller à ce que le français soit la langue normale et habituelle du travail, des communications, du commerce, des affaires et de l’Administration.
- Ainsi que le démontre l’Enquête sur les exigences linguistiques auprès des entreprises, des municipalités et des arrondissements de Montréal, 39,8 % des entreprises québécoises ont exigé ou souhaité que la personne embauchée ait des compétences linguistiques en anglais pour le dernier poste pourvu en 2018. Sur l’île de Montréal, ce pourcentage s’élève à 62,9 %.
- Pour leur part, 23,5 % des municipalités du Québec et des arrondissements de Montréal ont exigé ou souhaité des compétences en français et en anglais ou seulement en anglais à l’embauche. Sur l’île de Montréal, 50,0 % des municipalités et des arrondissements ont recherché des personnes ayant des compétences en français et en anglais ou en anglais seulement.
- La nécessité d’effectuer des communications orales à l’intérieur de l’organisation est l’une des raisons évoquées pour exiger ou souhaiter la connaissance d’une langue à l’embauche. Dans l’ensemble du Québec, 48,9 % des entreprises ont exigé ou souhaité des compétences en français. Ainsi, 21,2 % des entreprises du Québec ont exigé ou souhaité des compétences en anglais pour cette raison. Sur l’île de Montréal, cette proportion s’élève à 41,4 %. En ce qui concerne l’ensemble des municipalités et des arrondissements, 7,5 % ont exigé ou souhaité que la personne embauchée ait des compétences en anglais pour communiquer oralement à l’intérieur de l’organisme. Sur l’île de Montréal, cette proportion s’élève à 20,0 %.
- Plus du quart (27,8 %) des entreprises du Québec ont exigé ou souhaité des compétences linguistiques en anglais pour assurer les communications orales à l’extérieur de l’organisation. Cette proportion est de 21,0 % pour les municipalités et les arrondissements.
- L’Enquête sur les exigences linguistiques auprès des entreprises, des municipalités et des arrondissements de Montréal a été produite par l’Institut de la statistique du Québec.
- L’Office a publié le Rapport sur l’évolution de la situation linguistique au Québec en avril 2019. Neuf études ont accompagné la diffusion de ce rapport.
Lien connexe :
Le Rapport et les études sont disponibles sur le site Web de l’Office :
www.oqlf.gouv.qc.ca/etudes