Montréal, le 24 janvier 2025. – L’Office québécois de la langue française présente les résultats de l’Enquête sur les exigences linguistiques des entreprises et des municipalités du Québec en 2023, réalisée par l’Institut de la statistique du Québec.
Cette vaste enquête, dont une première édition avait été réalisée en 2018, porte notamment sur la recherche, par les entreprises et les municipalités, de compétences en français ou en anglais chez un candidat ou une candidate lors d’un processus d’embauche.
Faits saillants
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En 2023, 61 % des entreprises ont recherché (c’est-à-dire exigé ou simplement souhaité) des compétences en français et 40 % ont recherché des compétences en anglais.
- La proportion d’entreprises recherchant des compétences en français a augmenté entre 2018 et 2023, passant de 52 % à 61 %.
- La proportion d’entreprises recherchant des compétences en anglais est restée la même entre 2018 et 2023.
- Ce sont 26 % des entreprises qui ont exigé des compétences en anglais en 2023, alors que 14 % des entreprises ont simplement souhaité de telles compétences.
- Si la connaissance du français est généralement recherchée pour que la communication à l’intérieur de l’entreprise soit facilitée, la connaissance de l’anglais est quant à elle recherchée pour que la communication à l’extérieur de l’entreprise soit facilitée.
- La proportion de municipalités recherchant des compétences en anglais a diminué, passant de 24 % en 2018 à 16 % en 2023.
La Loi sur la langue officielle et commune du Québec, le français, sanctionnée en 2022, a modifié la Charte de la langue française, notamment en précisant les conditions que doit remplir un employeur avant d’exiger la connaissance d’une autre langue que le français pour l’accès à un poste.
Avant d’exiger la connaissance d’une autre langue que le français, l’employeur doit en effet prendre tous les moyens raisonnables pour éviter d’exiger une telle connaissance et s’assurer de remplir les conditions suivantes :
- avoir évalué les besoins linguistiques réels associés aux tâches à accomplir;
- s’être assuré que les connaissances linguistiques déjà exigées des autres membres du personnel sont insuffisantes pour permettre l’accomplissement des tâches en question;
- avoir restreint le plus possible le nombre de postes auxquels se rattachent des tâches dont l’accomplissement nécessite la connaissance d’une autre langue que le français.
Lorsqu’une entreprise exige la connaissance ou un niveau de connaissance spécifique d’une autre langue que le français pour l’accès à un poste, elle doit indiquer dans l’offre d’emploi les motifs qui justifient cette exigence.
En vertu de la Charte de la langue française, l’Office québécois de la langue française a le mandat de surveiller l’évolution de la situation linguistique au Québec et d’en faire rapport tous les cinq ans au ministre de la Langue française. L’Office a également pour mission d’assurer le respect de la Charte et de veiller à ce que le français soit la langue normale et habituelle du travail, des communications, du commerce, des affaires et, de concert avec le ministère de la Langue française, de l’Administration.
Lien connexe
- Enquête sur les exigences linguistiques des entreprises et des municipalités du Québec en 2023 : https://www.oqlf.gouv.qc.ca/ressources/sociolinguistique/.